Notre système de santé est un héritage qu’il est important de préserver. Longtemps considéré comme l’un des meilleurs au monde, il est aujourd’hui dans la tourmente, et le principe fondamental de la Sécurité sociale - « l’accès au système de santé selon ses besoins et non selon ses moyens » - est mis en péril par les dérives de consommation de Santé.
 
Parce que la société nous y pousse, nous avons acquis des réflexes consuméristes et nous nous éloignons chaque jour un peu plus des principes fondateurs de la mutualité, basés sur la mutualisation et la responsabilité. Il est donc important pour les assurés sociaux et les professionnels de santé d’entrer dans une ère de sobriété.
 
Dans cette dynamique de consommation, les fraudes sont de plus en plus nombreuses et impliquent des risques pour le professionnel de santé comme pour l’adhérent.
 
Parmi les plus courantes, celle des soins infirmiers, avec des incohérences entre le nombre de séances pratiquées et celles remboursées. Également, la chambre particulière facturée alors que vous étiez en chambre partagée ou encore, le mode de transport déclaré comme allongé alors qu’il s’agissait d’un transport assis. Equipements optiques ou médecines douces sont aussi sources de fraude à la complémentaire santé avec la bascule d’un reliquat ou d’une séance sur le forfait d’un ayant-droit.
 
En cas de suspicion de fraude, nous invitons nos adhérents à nous contacter afin de nous permettre d’étudier votre cas et veiller au suivi du signalement.
 
Nous rappelons également qu’une fraude à la complémentaire Santé, quelle qu’elle soit, et qu’elle soit commise par l’assuré social ou par le praticien, vient augmenter le volume des prestations versées par la mutuelle et donc, par corrélation, le tarif des cotisations. Au-delà, elle expose le fraudeur à de lourdes sanctions.